- millésimer
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⇒MILLÉSIMER, verbe trans.A. — Prendre la millième partie d'un tout. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — Le plus souvent au part. passé. Marquer d'un millésime (v. ce mot B). Ce timbre-poste n'a pas été millésimé (QUILLET 1965). Les vins issus de différents crus (...) sont mélangés (...) puis mis en bouteilles. Si l'année est particulièrement bonne, on s'en tiendra à cette seule récolte et l'on obtiendra un Champagne millésimé, ce qui est exceptionnel (R. DUMAY, Guide du vin, Paris, Stock, 1967, p.222). Cette bouteille de Vouvray est millésimée de 1947 (DAVAU-COHEN 1972).Prononc.:[mil(l)ezime], (il) millésime [mil(l)ezim]. Étymol. et Hist. 1. 1754 (Encyclop. t.4, p.304b: En Bretagne on dit coter et millesimer, pour dire qu'en cotant les pièces on les marque de chiffres depuis un jusqu'à mille); 2. 1840 (Ac. Compl. 1842: Millésimer. Prendre la millième partie. Lever un tribut d'un millième); 3. 1935 millésimé «daté» (Arts et litt., p.76-11). Dér. de millésime; dés. -er.millésimer [mi(l)lezime] v. tr.ÉTYM. 1754, Encyclopédie; de millésime.❖1 Rare. Prendre la millième partie, un élément sur mille de (une série, un ensemble).2 Marquer d'un millésime. || Millésimer les bouteilles d'une grande récolte.——————millésimé, ée p. p. adj.♦ Qui porte un millésime. || Monnaie, bouteille millésimée. || Champagne millésimé : vin de Champagne pur, sans aucun mélange, d'une année remarquable.0 Au profond de la terre, dans la cave aux bouteilles, reposent les fruits de tant de soins : flacons jeunes, fioles millésimées; aînées chenues, habillées lentement d'une fourrure impalpable (…)Colette, Prisons et Paradis, p. 74.
Encyclopédie Universelle. 2012.